La gourme est une maladie infectieuse sérieuse qui affecte principalement les chevaux. Connue depuis l’Antiquité, cette pathologie continue de représenter un défi pour les propriétaires et les vétérinaires en raison de sa nature hautement contagieuse. Dans cet article, Lore & Science vous dit tout ce qu’il faut savoir sur la gourme équine : ses symptômes, ses causes, son traitement, et les mesures de prévention nécessaires pour protéger les chevaux.
Qu’est-ce que la gourme du cheval ?
La gourme est une affection particulièrement redoutée par les propriétaires équins. Cette maladie respiratoire bactérienne est causée par le pathogène Streptococcus equi subsp. equi. Véritable fléau infectieux, et bien que particulièrement prévalent chez les jeunes chevaux, elle ne discrimine guère en épargnant aucun équidé, quel que soit son âge.
Les coups de froid et autres facteurs de stress environnementaux peuvent augmenter la susceptibilité des chevaux à cette maladie. La gourme cible essentiellement les voies respiratoires supérieures, engendrant une cascade de symptômes qui incluent des mouchages abondants et une toux persistante.
Cette infection s’attaque principalement aux ganglions lymphatiques situés dans la région de la tête et du cou, provoquant leur inflammation et leur transformation en abcès purulents. La gourme peut non seulement causer une grande souffrance à l’animal, mais aussi se propager rapidement dans une écurie. En effet, la transmission se fait principalement par contact direct entre chevaux, par inhalation de gouttelettes respiratoires infectées, ou par contact avec des objets contaminés du quotidien, comme les abreuvoirs, les mangeoires, les équipements de pansage ou encore les vêtements des soigneurs.
Pire, la bactérie peut survivre dans l’environnement pendant plusieurs semaines, ce qui augmente le risque de propagation. Les chevaux peuvent également devenir des porteurs asymptomatiques, hébergeant la bactérie dans leurs sinus ou poches gutturales et la transmettre à d’autres chevaux sans présenter de signes cliniques. Aussi, la détection du moindre cas de gourme dans une écurie impose des mesures strictes de quarantaine et de soins vétérinaires.
Quelles sont les complications de la gourme du cheval ?
Les complications de la maladie restent faibles, et se limitent à 15 à 20% des cas en moyenne. Néanmoins, lorsque ces dernières se produisent, elles prennent des formes plus dangereuses pour les équidés.
La forme erratique
Lorsque la bactérie Streptococcus equi se propage à d’autres régions corporelles, la maladie évolue vers ce que l’on appelle la forme “erratique” ou “bâtarde”. Cette dernière peut se manifester simultanément avec la forme classique de la gourme ou apparaître ultérieurement. Dans ce scénario, les bactéries peuvent migrer vers des zones telles que le cerveau, les glandes mammaires, les poumons, ou l’abdomen, formant des abcès dans ces régions. La diffusion de l’infection aux poumons est particulièrement redoutable et constitue l’une des principales causes de décès liés aux complications de la gourme. Les équidés affectés par cette propagation erratique de la bactérie peuvent souffrir de symptômes sévères et persistants, et nécessitent des interventions vétérinaires urgentes.
Les trouble à médiation immune
Bien que rares, les troubles à médiation immune représentent une autre catégorie de complications graves associées à la gourme du cheval. Parmi ces troubles, le purpura hémorragique est une réponse exagérée du système immunitaire qui se manifeste par une inflammation des vaisseaux sanguins. Cette condition entraîne des œdèmes marqués au niveau de la tête et des membres, ainsi que des pétéchies, de petites hémorragies sur les muqueuses. Ces symptômes apparaissent généralement entre deux à six jours après l’apparition des premiers signes de la gourme. En outre, les coliques peuvent survenir en cas d’atteinte de l’intestin grêle, compliquant davantage le tableau clinique.
Les myopathies associées à la gourme du cheval peuvent se présenter sous différentes formes. L’une des manifestations les plus sévères est l’infarctus musculaire, une complication grave du purpura hémorragique affectant les muscles squelettiques, cutanés, ainsi que ceux des systèmes respiratoire et digestif. Cette condition rend le pronostic très réservé. En outre, deux types de rhabdomyolyse peuvent se développer : l’une se caractérise par une nécrose musculaire aiguë, tandis que l’autre se manifeste par une atrophie musculaire progressive. Ces conditions nécessitent une surveillance étroite et une prise en charge vétérinaire spécialisée pour gérer les complications associées et améliorer les chances de récupération de l’animal.
Comment traiter la gourme équine ?
Le diagnostic de la gourme repose sur une combinaison de signes cliniques et de tests de laboratoire. Les vétérinaires prélèvent des échantillons d’écoulements nasaux ou de pus des abcès pour les cultiver et identifier Streptococcus equi. Des tests PCR (réaction en chaîne par polymérase) peuvent également être utilisés pour détecter l’ADN de la bactérie. Une fois la maladie identifiée, les traitements varient en fonction de la gravité de l’affection.
De manière générale, il est recommandé de limiter le recours aux antibiotiques. La plupart du temps, le repos et le temps suffisent à la guérison, en parallèle des mesures de prévention et de limitation de la propagation les plus strictes. Sans complications, deux à quatre semaines sont généralement nécessaires à un retour à la normale.
Une alimentation adaptée et équilibrée reste un bon atout pour une remise en forme optimale après un coup de froid ou des troubles respiratoires, comme la toux souvent liée à la gourme. En complément, il est possible d’ajouter à la ration de base de votre équidé des synergies d’huiles essentielles comme Cold Stop, qui viendra soutenir sa bonne santé respiratoire globale.
Conclusion
Connue et redoutée dans le milieu équestre, la gourme du cheval est une maladie sérieuse nécessitant une attention particulière en raison de sa nature contagieuse et des complications potentielles. La prévention, l’hygiène rigoureuse et la vigilance restent les clés pour contrôler la propagation de cette infection. Dans tous les cas, l’intervention rapide d’un vétérinaire et la mise en place de règles de quarantaine strictes permettent de limiter la propagation de cette maladie très contagieuse.