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Les mycoses, infections provoquées par des champignons microscopiques omniprésents dans l’environnement, posent un véritable problème pour la santé des chevaux. Ces infections fongiques touchent principalement, la peau et les sabots des équidés, mais peuvent également envahir les voies respiratoires, bien que cette dernière forme soit plus rare. Dans cet article, Lore & Science vous propose un panorama détaillé des mycoses chez le cheval.

Comprendre les mycoses chez le cheval

Les mycoses sont des infections causées par des champignons microscopiques, souvent présents dans l’environnement. Les conditions environnementales jouent donc un rôle déterminant dans leur développement. Les écuries non ventilées, les sols constamment humides les litières sales, créent des conditions idéales pour la prolifération des champignons. Par exemple, un cheval vivant dans une écurie où la litière est rarement changée est beaucoup plus susceptible de développer une pourriture des fourchettes. Si l’on ajoute un système immunitaire affaibli par le stress, une alimentation inadéquate ou des maladies préexistantes, la vulnérabilité de l’animal aux attaques fongiques augmente considérablement.

Les types d’infections fongiques les plus fréquentes

Les mycoses chez les chevaux se manifestent sous plusieurs formes, chacune avec ses particularités et ses agents pathogènes spécifiques. La dermatophytose, couramment appelée teigne, est l’une des infections fongiques les plus courantes et contagieuses. Les dermatophytes Trichophyton equinum et Microsporum gypseum sont les coupables habituels. Cette affection se caractérise par des plaques circulaires où les poils tombent, souvent accompagnés de desquamations et de démangeaisons. Les chevaux atteints de teigne peuvent également transmettre l’infection à d’autres chevaux, et même aux humains, rendant cette mycose particulièrement préoccupante dans les écuries.

Une autre forme courante de mycose chez les chevaux est la pourriture des fourchettes, qui affecte les sabots. Elle est généralement causée par une combinaison de champignons et de bactéries, et se développe dans des environnements humides et mal entretenus. Les symptômes prennent la forme d’une nécrose malodorante de la fourchette, souvent doublée de boiterie due à la douleur.

Bien que plus rare, la mycose respiratoire peut aussi toucher les chevaux. Elle est souvent due à des champignons du genre Aspergillus spp., et peut causer de graves problèmes de santé. Les chevaux affectés peuvent en effet montrer des signes de détresse respiratoire, une toux persistante et des écoulements nasaux anormaux. Éviter les environnements poussiéreux et bien ventiler les écuries sont des mesures préventives importantes pour minimiser le risque de cette infection rare mais sérieuse.

Comment traiter des champignons chez le cheval ?

Tout d’abord, si vous suspectez une infection due à des champignons chez votre équidé, isolez-le et faites appel à votre vétérinaire habituel. Cela évitera la propagation à l’ensemble de l’écurie. Le traitement ensuite prescrit correspondra au type de mycose et à la gravité de la situation.

Les soins locaux à appliquer en cas de mycose

Pour lutter efficacement contre les mycoses chez le cheval, les soins locaux jouent un rôle crucial. Les shampoings et onguents antifongiques, notamment ceux contenant du kétoconazole ou du miconazole, sont fréquemment utilisés pour traiter les dermatophytoses. Ces produits spécialisés éliminent les champignons présents sur la peau et empêchent la propagation de l’infection.

Dans le cas spécifique de la pourriture des fourchettes, un nettoyage rigoureux et quotidien des sabots est impératif. Utiliser des solutions antiseptiques et des produits spécialement conçus pour la fourchette aide à désinfecter la zone touchée et à prévenir la prolifération des champignons et des bactéries. L’application d’un baume antifongique, après le nettoyage, contribue également à la guérison et à la protection de la fourchette contre les réinfections. Ces soins locaux, combinés à une hygiène stricte, sont essentiels pour maintenir la santé des sabots et éviter les complications douloureuses.

Les traitements systémiques

Pour les infections mycotiques graves ou étendues, les traitements systémiques deviennent nécessaires. Votre vétérinaire peut alors prescrire des antifongiques administrés par voie orale ou injectable, (griséofulvine ou itraconazole). Ces médicaments combattent l’infection de l’intérieur, en atteignant les zones touchées par la circulation sanguine. La durée et la posologie dépendent de la gravité de l’infection et de la réponse du cheval au traitement.

La gestion de l’environnement en cas d’infestation fongique

Pour prévenir les récidives de mycoses chez le cheval, il est primordial d’assainir au maximum l’environnement et le cadre de vie de l’animal. L’humidité, principal ennemi de la santé cutanée et podale des chevaux, doit être combattue par tous les moyens possibles : un nettoyage régulier et approfondi des écuries pour éliminer toute accumulation d’urine et d’autres débris organiques, un sol bien drainé pour éviter l’accumulation d’eau et d’humidité stagnante, un changement fréquent des litières, et une bonne ventilation des espaces de vie.

Comment prévenir les mycoses du cheval ?

Pour éviter un retour des infections fongiques ou soutenir le système immunitaire de votre équidé après une mycose, il est recommandé de prêter une attention particulière à son alimentation. Cette dernière joue, comme toujours, un rôle clé dans le bien-être et la bonne santé quotidienne du cheval. Pour venir soutenir l’organisme après une infection mycosique, il est aussi possible de complémenter l’alimentation de votre animal de façon naturelle, à l’aide de plantes et d’huiles essentielles, que l’on retrouve dans des compléments alimentaires comme Fongiless.

Enfin, que votre compagnon soit sujet à ces problématiques ou non, nous vous recommandons une vigilance et une inspection régulière pour détecter au plus tôt une éventuelle mycose. Plus celles-ci sont traitées rapidement, mieux elles guériront et plus vous pourrez préserver votre écurie d’une propagation contraignante. En cas de doute, n’hésitez jamais à consulter un vétérinaire, qui saura vous guider et vous fournir les traitements adaptés pour chaque situation. La vigilance et la prévention sont les meilleures armes contre les mycoses chez le cheval.

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